Le pneumothorax spontané secondaire (PSS) survient chez des patients souffrant d’une pathologie pulmonaire connue, il nécessite une prise en charge rapide et adéquate car il peut engager le pronostic vital.
Étude rétrospective étalée du janvier 2013 à août 2015.
Le pneumothorax spontané secondaire représente 83 % des pneumothorax hospitalisés. La moyenne d’âge est de 43,5ans (15–77ans) répartie entre 114 hommes et 10 femmes. Le tabagisme est retrouvé dans 105 cas (85 %) avec une consommation moyenne de 39,9 paquets-années. Le tableau clinique est dominé par la douleur thoracique, la dyspnée et la toux. La radiographie thoracique a objectivé un pneumothorax unilatéral total dans 107 cas, partiel dans 12 cas et bilatéral minime dans un seul cas. Les principales étiologies retrouvées sont : un emphysème bulleux dans 96 cas (77,4 %), des séquelles de tuberculose dans 16 cas (12,9 %), une cause iatrogène dans 6 cas (4,8 %), une tuberculose pulmonaire TPM+ dans 3 cas (2,4 %) et une pneumopathie infiltrante diffuse au stade de fibrose ainsi qu’une maladie de Marfan probable dans un seul cas chacune. Le traitement est basé sur le repos dans tous les cas, un drainage thoracique d’emblée dans 75 cas et après échec des exsufflations dans 32 cas. La chirurgie a été indiquée d’emblée devant des pneumothorax récidivants dans 11 cas et après échec du drainage thoracique dans 12 cas. Un talcage médical a été indiqué chez 8 de nos patients devant des pneumothorax récidivants ou à bascule. L’évolution favorable sans récidive ultérieure est notée dans 104 cas, une récidive a été notée dans 17 cas et 3 décès par détresse respiratoire. Aucune récidive n’a été notée après talcage.
Le traitement du PSS reste controversé toutefois un traitement étiologique doit être démarré dès que possible.
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Publié par Elsevier Masson SAS.